La plateforme d’IBM s’adapte sans sourciller aux technologies modernes, la fiabilité en plus.
L’IBM i, le système d’exploitation hérité de l’AS/400, ne fait pas de la résistance : il fait bien mieux et constitue une plateforme toujours à la pointe – largement utilisée par les sociétés membres du groupement VDN. En témoigne le succès rencontré par la 7ème édition de l’Université IBM i, qui s’est tenue mi-mai à Bois-Colombes.
L’université IBM i : un rendez-vous pour les experts des systèmes IBM
Environ 600 participants (300 clients, 270 partenaires et 30 « IBMers ») se sont réunis à l’IBM Client Center Paris, faisant de cet événement le 3ème au monde après ses homologues américains et japonais. « Nous accueillons de plus en plus de partenaires, car nous avons élargi nos sujets à des thèmes qui les touchent particulièrement, comme la virtualisation et la haute disponibilité », se réjouit Philippe Bourgeois, IBM i IT Specialist chez IBM France.
Clients et partenaires peuvent être rassurés sur la pérennité de la plateforme. Côté hardware, le processeur POWER9 arrivera l’an prochain, avec une technologie de gravure plus fine (14 nm) et un nombre de cœurs doublé par rapport au POWER8 (24 cœurs contre 12). Côté software, la feuille de route court jusqu’en… 2027 ! IBM travaillant actuellement sur les versions NEXT et NEXT+1 d’IBM i, avec des livraisons espacées entre 2 et 4 ans.
« Mais on n’attend pas trois ans pour sortir des nouveautés ! », s’exclame Philippe Bourgeois. Depuis 2010, deux fois par an, IBM propose des « technology refresh » (PTF) qui sont bien plus que des corrections, et apportent de nouveaux outils, en termes de langage de programmation ou de base de données, par exemple. Tout en n’exigeant pas l’arrêt des machines pendant des jours, un point important sachant que les entreprises font tourner leurs applications cœur de métier sur ces systèmes.
La modernisation continue du système IBM i
Le leitmotiv depuis quelques années est l’ouverture de l’IBM i vers l’open source. Les technologies Javascript node.js et de versioning Git sont ainsi supportées. L’ouverture de l’IBM i passe aussi par la consommation et l’exposition de services ou de micro-services Web.
« Nous sommes capables « d’APIser » des programmes existants, et donc de capitaliser sur ce qui a été développé depuis des dizaines d’année en langage RPG ou Cobol. On est aussi capable à partir d’applications RPG existantes ou Cobol qui tournent en natif, de faire appel à des API tierces », résume Philippe Bourgeois.
Un exemple ? « Chez un client, une banque portugaise, nous avons développé une application de Scoring en mode hybride avec des données dans l’IBM i requêtées par l’application, ainsi que des services consommés dans le cloud d’IBM – Watson pour le machine learning en l’occurrence. On a réussi en trois mois à développer une solution Agile en mode Devops avec une interface en Responsive Design disponible pour tous les commerciaux », illustre Eric Paumerat, CTO de Constellation dont fait partie EVEA, membre de VDN.
Les méthodes Devops font partie de fait des tendances suivies par l’IBM i, ne serait-ce que pour une raison toute simple : « aujourd’hui, les équipes de nos clients ne sont pas seulement des développeurs IBM i. Ce sont des équipes de développement Web, mobile, PHP, Java, etc. Elles sont de plus en plus mixtes, et les compétences sont multiples. Ces équipes se sont mises au développement Agile, et donc le font aussi avec RPG », explique Philippe Bourgeois.
Face aux sirènes du Cloud, les entreprises restent pragmatiques, pour plusieurs raisons. En ces temps d’attaques virales tous azimuts, la sécurité reste leur priorité numéro 1, et dans ce domaine, IBM i n’a plus rien à prouver.
Un autre avantage du Cloud, son élasticité, est compensé sur l’IBM i par le fait que « les logiciels qui sont installés sur l’IBM i consomment assez peu de ressources. Cela permet de monter en charge très facilement grâce à la puissance non-utilisée. Nous proposons par exemple de partitionner le processeur POWER avec une distribution Linux et tout l’environnement adéquat Docker, micro-services, base de données PostgreSQL pour s’émanciper des bases Oracle », décrit Eric Paumerat.
En revanche, une forte tendance est à l’externalisation : afin de ne pas s’occuper des couches basses et de se concentrer sur leur business, et face à une perte de compétences sur la partie administrative, les entreprises n’hésitent pas à opter pour des offres IBM i dans le cloud. Bref, dans le cloud ou « On-Premise », l’IBM i reste on ne peut plus d’actualité.